Resilience

Eddie Ladoire, Intimité zéro, avril 2020 © Eddie Ladoire

Avec son Petit Programme, La Kunsthalle réouvre à Mulhouse en donnant carte blanche à douze artistes, habitués des lieux.

Le centre d’art contemporain se devait de retrouver son public. Comment ? Sandrine Wymann, sa directrice, s’est posée la question. Aux contraintes, s’ajoute la réalité : « On ne monte pas une exposition en trois semaines, comme on ne crée pas une œuvre sur commande. » D’avantage un réveil de l’espace, ce sont douze artistes sélectionnés qui aident l’art à retrouver sa place, en assumant les règles sanitaires. Comme Laura Vazquez, auteure associée à La Kunsthalle cette année, qui nous y accueille avec un “poème hydroalcoolisé”. Si pour Sandrine Wymann « la situation actuelle a précipité la notion d’urgence dans le pays », il était nécessaire de « s’y inscrire. Cela a été possible en sélectionnant des artistes que nous voulions soutenir, en accrochant des écrans sur des palissades pour être d’avantage réactifs et projeter les œuvres afin d’éviter tout contact. » Semaine après semaine, un artiste propose trois œuvres, pour certaines nées du confinement. « À l’avenir, nous aimerions entretenir des relations plus profondes avec eux et repenser notre fonctionnement, ce Petit Programme est une première étape. » Avec Intimité zéro, captations sonores et photographiques de son paysage confiné, Eddie Ladoire invite à la réappropriation de notre intimité. Chacun à son propre rythme.

Eddie Ladoire, Intimité zéro, avril 2020 © Eddie Ladoire

À La Kunsthalle (Mulhouse), jusqu’au 23 août
kunsthallemulhouse.com

 

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