Après Fais ta prière, Shimon Lévy et Les Matsot sont cuites, parus dans la collection des Enquêtes rhénanes, Annette Fern revient avec Mortel Pourim. Dans ce polar centré sur Strasbourg, le Théâtre de la Choucrouterie, la communauté juive et la culture yiddish, le commissaire Jean-Pierre Schweitzer tente d’élucider le meurtre du metteur en scène Amos Gergowicz. Qui, parmi les membres de sa troupe, aurait pu suffisamment en vouloir à ce tyran excessivement exigeant pour le tuer ? Katarina Warshawska, venue expressément de Pologne et faisant constamment les frais de sa colère ? Éric Laffont, régisseur en charge des déplacements d’un fauteuil sur scène, qui n’est autre que l’arme du crime ? Ou bien, faut-il chercher du côté de son ex-femme, qui ne peut se remarier sans le consentement d’Amos ? Avec sa plume fluide, l’autrice cadre l’action sur quelques jours, en août 2020, une poignée de semaines après la fin du premier confinement. Si on se laisse porter par l’histoire, on apprécie particulièrement les séances d’interrogatoire et les premiers indices divulgués, bonne façon de se prendre au jeu de l’investigation.
Paru au Verger Éditeur (12 €)
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