Dali’s obsessions

Salvador Dalí, Der Phönix, 1976, Kaltnadelradierung mit Lithographie und Serigraphie, 76 x 56 cm © messmer foundation

Fou, génie ou les deux à la fois, Salvador Dalí est le plus célèbre des Surréalistes. La kunsthalle messmer dédie une exposition à cet être fantasque et moustachu.

Il est l’auteur, avec son compatriote Luis Buñuel, d’Un Chien andalou, film de 1929 où le vocabulaire du peintre crève déjà les yeux (la fameuse scène qui fait mal à la rétine) et l’écran : les fourmis, le piano, le religieux… Les éléments dalíesques irriguant son œuvre sont bien présents dans une exposition rassemblant 120 peintures, dessins, mais aussi sculptures de bronze ou de verre.

Les Blasphémateurs, 1960 © messmer foundation

On découvre par exemple Les Blasphémateurs (1960), un crâne humain mou comme un vieux camembert coulant, dont une extrémité est posée sur une des mythiques béquilles du maître. Voilà une surprenante gravure sur bois, étrange métaphore de la condition humaine vue par un artiste qui revisite la vanité de manière personnelle, en se référant au style classique et y injectant une grosse dose de folie et de rêve. Dalí – La magie du génie met en exergue les qualités techniques d’un plasticien complet mettant son savoir-faire au service d’un art tutoyant le monde des songes, habité par girafes et feu ou montres molles. La lithographie L’Immuabilité du temps (1975) est un bel exemple de ce symbole, leitmotiv du travail de Dalí.


À la kunsthalle messmer (Riegel am Kaiserstuhl) jusqu’au 14 octobre
kunsthallemessmer.de

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