Constellations, entre art numérique et urbain

Missy et STOM500 - La rencontre © Missy et STOM500

La neuvième édition de Constellations s’empare à nouveau de Metz, entraînant le public dans des parcours d’art numérique et urbain, de jour comme de nuit. 

Scindé en deux volets, Constellations invite les participants à découvrir 29 œuvres confectionnées par des artistes venant du monde entier. Citons, d’une part, la programmation diurne Art Urbain axée sur l’art dans l’espace public, commissionnée par Myriama Idir et explorant le thème du « trompe-l’esprit ». « Ce n’est pas comme un trompe-l’œil, qui est davantage une technique artistique imitant la réalité », explique-t-elle. « Il s’agit de déstabiliser notre raisonnement et notre logique en jouant avec les mécaniques cognitives et les corps dans l’espace commun. » Transformant la ville en terrain d’expériences sensorielles, onze productions déroutantes – spécialement imaginées pour l’événement – questionnent « le rapport à l’art et la perception collective. » La Rencontre, première fresque conçue pour cette édition et signée par les Strasbourgeois Missy et Stom500, repose ainsi sur le mur de l’école Saint-Martin, mariant parfaitement le bestiaire avien de la première, luxuriant et poétique, à l’univers cartoonesque du second. Un lémurien au sourire adorable part à la rencontre d’un pic maçon que l’on dirait gravé dans la pierre, attirant l’attention sur la nature et les liens entre les espèces. Le collectif Vortex-X, originaire de Mulhouse, s’accapare pour sa part la façade de la Porte des Allemands et le parvis de l’Église Saint-Eucaire avec Métamorphose et Constellation Célestine, installations gigantesques réalisées à partir de non-tissé, tissus issus de déchets de l’industrie textile. Torsadé tels des cordages, l’assemblage joue avec la luminosité naturelle durant la journée tandis que, le soir, les spectres chromatiques travaillés par le collectif Puzzlll révèlent, grâce à des bandes LED, une tout autre perception (re)valorisant le produit et l’architecture. 

Une fois la nuit tombée, le visiteur est convié à arpenter le parcours Pierres Numériques, développé par Jérémie Bellot et dans lequel une série de mappings vidéo redessinent les édifices sur la thématique des « métamorphoses artificielles ». Le Belge Antoine Goldschmidt, fondateur du studio Magicstreet, investit le cloître de l’Hôtel de Région Grand Est avec Enlightenment, installation mêlant fibre optique et verre sculpté multicolore pour construire un paysage immersif et onirique. Quant à l’Arménien Hayk Zakoyan, il fusionne art génératif et algorithmes dans Wander, œuvre de réalité augmentée installée au jardin éphémère de la place de la Comédie et créée à l’aide de l’I.A. Hypnotiques, les plantes générées – anémones, coraux… – donnent l’impression de se dissoudre peu à peu, comme un rêve en train de se remodeler. 


Dans divers lieux de Metz jusqu’au 30 août 
constellations-metz.fr 

> Le parcours Pierres Numériques est accessible tous les jeudis, vendredis et samedis soir
> Un Concours de mapping vidéo 360° réunit cinq artistes dont les œuvres habillent les façades du cloître des Trinitaires. Le public est invité à voter pour sa favorite jusqu’au 30 août (sur place ou sur le site du festival) 

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