Le pluridisciplinaire Théâtre en Mai revient pour une quatrième édition orchestrée par Maëlle Poésy, autour de l’identité, de l’introspection et du vivre-ensemble.
Depuis trente-cinq ans, le festival Théâtre en Mai habille les places et salles de spectacles de Dijon de tout un florilège de pratiques artistiques : danse, cirque, musique, marionnettes… Cette année, Maëlle Poésy, la directrice du Théâtre Dijon Bourgogne dévoile quatorze pièces et six rendez-vous rythmés par des rencontres professionnelles (24/05, salle Jacques Fornier) et autre DJ set de Samuel Favart-Mikcha (24/05, parvis Saint-Jean), compositeur et créateur son passé par l’École du Théâtre national de Strasbourg. Au menu, la création Trust me for a while (23-25/05, La Minoterie, dès 15 ans) d’Yngvild Aspeli, artiste associée déjà au programme de la manifestation, en 2022, avec Dracula’s Lucy Dream. Dans ce nouveau projet, elle réunit trois jeunes comédiens récemment diplômés de l’École nationale supérieure des arts de la marionnette de Charleville-Mézières et poursuit son étude sur la noirceur de l’âme humaine. Ils se relaient pour donner vie à Philibert Lestrade, pantin ventriloque à taille humaine et au passé sombre dont l’un d’eux hérite. Retrouvé enfermé dans une malle, la poupée maléfique se révèle manipula- trice, jalouse et en quête d’attention… Mais quelle est son histoire ? Les acteurs la contrôlent-ils ou lui sont-ils soumis ? Dans une mise en scène dépouillée à l’humour mordant, centrée sur la relation marionnette-interprètes, le trio va et vient entre passé et présent, animant un personnage au visage aussi inquiétant que ses intentions.
Hervé Guerrisi et Grégory Carnoli, de la compagnie belge Eranova, présentent, quant à eux, NOCEBO (25- 27/05, Théâtre Mansart, dès 12 ans), œuvre créée en octobre dernier et jouée pour la première fois en France. Mélangeant stand-up, théâtre documentaire et conférence scientifique, le duo ouvre une fenêtre sur le futur pour tenter de répondre à une simple question : et si tout allait bien se passer ? Entre jeux d’ombres et projections vidéo, ils prennent le contrepied de l’effet nocebo – à force d’envisager le pire, il finit par se produire – et parient sur l’optimisme. Après avoir récolté les avis de généticiens, devins, prêtres ou rabbins mais aussi, plus surprenant, ceux d’une start-up de cryogénisation allemande ou de l’Institut des Futurs Souhaitables de Paris, ils partagent leurs découvertes sur un (possible ?) avenir radieux. Plus familiales, on retrouve aussi les représentations circassiennes de Lieux dits (30/05-01/06, parc du Château de Pouilly, dès 5 ans), signées La Migration et deuxième volet du diptyque Landscape(S), s’interrogeant sur l’Homme et la nature. Mettant en scène quatre acrobates sur le Double-fil, agrès rotatif de plus de six mètres de long et cinq de haut, voltige et équilibre s’enchaînent au rythme de musiques live liant guitare électrique, clavier et percussions.
Au Théâtre Dijon Bourgogne et dans d’autres lieux de la ville du 23 mai au 1er juin
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> Trust me for a while est aussi programmé au Festival mondial du théâtre de marionnettes les 19, 20 et 21/09 (Charleville-Mézières, 19-28/09)
