Liste Jean-Louis Fousseret, maire sortant (PS, EELV, PCF)

Quel bilan pour la culture dans votre ville ces six dernières années ?
Cinq musées de France, six bibliothèques municipales, deux scènes labellisées par le Ministère de la Culture, un orchestre symphonique, dix festivals de musique, plus de deux cents monuments historiques répertoriés, un patrimoine architectural exceptionnel inscrit à l’Unesco, de nombreux artistes et compagnies de renommée nationale et internationale, plus de deux cents groupes constitués dans le domaine des musiques actuelles… la richesse de la vie culturelle bisontine témoigne d’un engagement de tous, acteurs privés et publics, pour les arts et la culture à Besançon.

Un grand schéma d’orientation
Le Schéma d’orientation pour la culture a deux grands objectifs : favoriser l’accès du plus grand nombre à l’offre et aux pratiques culturelles et artistiques et soutenir la création et la recherche dans les différents domaines des arts et de la culture. 32 objectifs avaient alors été déterminés au sein de 3 axes majeurs : créer et diffuser, conserver et transmettre, élargir et promouvoir. Petit tour d’horizon qui ne pourra malheureusement pas être exhaustif.

Restructurer le spectacle vivant
L’Orchestre de Besançon est concerné au premier chef. Rebaptisé Orchestre Victor Hugo Franche Comté, il a vu arriver à sa tête un nouveau chef, Jean-François Verdier et il est devenu un syndicat mixte avec la participation complémentaire de la Ville de Montbéliard, l’Agglomération de Montbéliard, et la Région Franche-Comté.

Création de la « Scène nationale » composée du Théâtre musical et  de l’Espace Planoise, placée sous la direction d’Anne Tanguy.

Ça bouge aussi pour les musiques actuelles ! L’ouverture de La RAP Rodia, salle des musiques actuelles au succès retentissent, placée sous la direction de Manou Comby. Le « Bastion », association regroupant plus de 700 musiciens, est soutenu dans sa démarche, en complément des subventions aux formations musicales et au festival Emergences.

Hors saison, en été, 100.000 euros sont consacrés depuis 2011 à une programmation culturelle couvrant toute la période estivale… Pour le plaisir des Bisontins et des touristes.

La Fabrique culturelle des Prés de Vaux a vu la création d’un lieu de travail pour des compagnies (Pernette, Tricycliqu dol, Le Citron vert… ) et pour le CDN. Les festivals se portent bien et se renforcent chaque année : Festival International de Musique et son grand concert gratuit d’ouverture, Musiques Anciennes, As Pro Jazz, Musiques Libres, Emergences, …

112.118 spectateurs : C’est le chiffre de la fréquentation des structures bisontines (CDN, Espace Planoise, Rodia, Orchestre) pour la seule année 2012.

La rénovation de nos musées
La rénovation du Musée des Beaux Arts et d’Archéologie est lancée pour un total de 10 millions d’euros et une livraison attendue pour 2017.
Des réserves ont été créées à Port Citeaux au bénéfice des musées du centre. Indispensables pour protéger nos nombreuses collections, c’est un projet de 4 millions d’euros dont la livraison est prévue d’ici quelques semaines.

Le Musée du Temps accueille une nouvelle muséographie accompagnant la collection Leroy, à partir du 2e trimestre 2013. Enfin, une réflexion est en cours quant à la rénovation du Musée de la Résistance et de la Déportation, à l’horizon 2018/2020.

L’inauguration de la Cite des Arts : Le 5 avril 2013, en présence de Madame la Ministre de la Culture et de la Communication, de Monsieur le Ministre de l’Economie et des finances, est inauguré le magnifique écrin de l’architecte Kengo Kuma offert, en un même lieu, au FRAC et au Conservatoire à Rayonnement Régionale (1720 élèves). Ce projet s’élève à 46.4 millions d’euros toutes dépenses confondues.

La valorisation de notre patrimoine
Inscrites au Patrimoine Mondial de l’Humanité UNESCO depuis 2008, les fortifications Vauban font l’objet d’un vaste programme de restauration de 9 millions d’euros grâce au Contrat de Plan Etat/Région (CPER).
Les travaux sont toujours en cours et avancent rapidement à la Citadelle, en outre 2 tours bastionnées ont d’ores et déjà été rénovées et le programme pour 2014 à 2020 sera présenté cette année, en mai.

Deux autres réalisations ne passent pas inaperçues : la rénovation réussie de la magnifique Porte Noire datant de l’époque romaine et l’ouverture le 13 septembre 2013 de la Maison Victor Hugo, qui a déjà accueillie plus de 15000 visiteurs.

On peut également souligner la création d’un service municipal d’archéologie préventive, ou encore le programme « Mémoire Vive » de numérisation des collections de nos bibliothèques et musées à hauteur de 200.000 euros par an. C’est aussi chaque année de nombreuses publications sur les richesses de la Ville.

La redynamisation de la lecture publique : L’ouverture du Centre Nelson Mandela (et de sa bibliothèque) en plein coeur de Planoise est dans ce domaine un symbole fort. Le jumelage de la bibliothèque et de la maison de quartier est pleinement réussi.
Depuis janvier 2011, l’inscription dans nos bibliothèques est totalement gratuite. Même si le coût d’un abonnement était déjà très modeste auparavant, cette mesure a permis de gagner 35% de lecteurs, soit 2.500 inscrits en plus pour un total actuel de 16.000 inscrits.
Une nouvelle bibliothèque arrive à Palente dans le cadre du réaménagement du Pôle des Tilleuls, et un grand projet de bibliothèque sur le site de St Jacques est actuellement en cours d’étude.

20 millions d’euros : c’est le budget annuel consacré à la Culture et au Patrimoine à Besançon, toute  subvention et toutes Ressources Humaines incluses.

Le soutien aux arts plastiques
L’Ecole Régionale des Beaux Arts, sous l’impulsion de directeur Laurent Devèze, a réussi à s’inscrire dans le statut des écoles d’art. Une avancée car désormais, notre école d’art délivre des diplômes de Master.
Elle est devenue l’Institut Supérieure des Beaux Arts (ISBA) et accueille près de 200 étudiants.
D’autre part la transformation d’anciens ateliers situés dans la caserne Vauban a donné la possibilité d’allouer à une vingtaine de plasticiens des locaux de travail.

L’augmentation du soutien aux associations malgré la crise
Dans le tableau ci-dessous figure l’évolution des subventions aux associations culturelles (classées par domaine) versées par la Ville de Besançon entre 2010 et 2012. L’un des objectifs du Schéma d’orientation pour la Culture était l’accroissement du soutien aux associations. Le pari est donc tenu.

La culture demeure donc parmi les grandes priorités de vos élu-es. De nombreuses politiques transversales font également appel à la Culture : vie des quartiers, jeunesse, éducation, etc. Un seul objectif cimente toute l’action de la Municipalité dans ce domaine : permettre un égal et réel accès à la culture quel que soit son quartier, ses goûts, son âge, ou ses moyens.

Pour voir l’ensemble du bilan
http://www.jlf2014.net/site/blog/2014/01/10/bilan-presentant-quelques-exemples-de-realisations

Quels axes de politique culturelle souhaitez-vous mener en cas de victoire aux Municipales ?
Notre équipe aura un objectif majeur : diffuser la culture et les arts à toutes les Bisontines et à tous les Bisontins.
Pour cela, trois axes seront suivis : un soutien accru aux acteurs locaux ; des évènements et des rendez-vous ; un patrimoine et des lieux pour la création.

Un soutien accru aux acteurs locaux

  • Création d’un grand événement culturel, populaire et festif en s’appuyant sur le travail et le talent des associations et acteurs culturels locaux.
  • Une part significative du programme des maisons de quartiers sera consacrée à l’éducation artistique.
  • Le soutien au Cirque Plume, acteur international reconnu dans les arts du cirque, sera confirmé ainsi qu’à la Rodia qui devient une SMAC de référence nationale.
  • Des moyens nouveaux seront attribués au Bastion, acteur structurant des musiques actuelles, et à l’initiation aux pratiques amateurs.
  • Livraison du Musée des Beaux-arts et d’Archéologie entièrement rénové en 2017.
Des évènements et des rendez-vous

  • Affirmation d’une volonté en direction du jeune public, création d’un festival jeune public festif en direction des familles et des scolaires.
  • L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté accentuera la sensibilisation du jeune public et  rayonnera dans les quartiers.
  • Nouvelle politique d’exposition hors les murs du Musée des Beaux-arts et d’archéologie et du Musée du Temps.
  • Organisation d’un rendez-vous annuel entre les artistes et le monde de l’entreprise, pour faire émerger des actions de mécénat.
Un patrimoine et des lieux pour la création

  • Un lieu nouveau sera dédié à l’expérimentation, à l’expression artistique : musique, danse, théâtre, arts plastiques en complément de la fabrique culturelle. Il pourra être géré par une association.
  • Amélioration de la qualité acoustique d’une salle pour la diffusion de musique symphonique.
  • Confirmation de la Citadelle comme lieu d’interprétation de l’art fortifié et de l’œuvre de Vauban, et lieu de diffusion culturelle et de réception.
  • Réalisation d’une nouvelle muséographie du Musée de la Résistance et de la Déportation.
  • Le Jardin botanique sera déplacé dans le Parc de l’Observatoire, lieu de culture scientifique et technique.
  • Le recensement du patrimoine urbain sera élargi.
  • Les Conseils Consultatifs des Habitants (CCH), les associations de quartiers ainsi que les associations locales de sauvegarde du patrimoine et le Conseil des Sages seront associés à cette démarche.
  • Les maisons de quartier, les MJC, lieux de brassage des cultures, seront confortées dans leur fonctionnement et leurs locaux.
  • La Tour de la Pelote sera réhabilitée.
  • La conservation et la valorisation du Patrimoine Vauban inscrit à l’UNESCO seront poursuivies.

Quel serait alors le projet culturel emblématique de la mandature à venir ?
Sans doute la rénovation du Musée des Beaux Arts et d’Archéologie, plus ancien musée de France (né en 1694), doté d’une collection d’art graphique européen comptant plus de 6 000 dessins, d’un riche patrimoine archéologique constitué de collections égyptiennes, méditerranéennes, ou plus régionales, de nombreuses sculptures, céramiques, pièces d’orfèvrerie et d’une très importante collection de peintures représentative des principaux courants de l’histoire de l’art occidental de la fin du XVe au XXe siècle. C’est une fierté de la ville tant pour ses collections que pour l’écrin que constitue le bâtiment conçu par Marnotte et étendu par Louis Miquel (disciple de Le Corbusier).
Pierre-Adrien Paris, Jean Gigoux et George et Adèle Besson ont été les plus grands donateurs de notre musée. Leurs importantes donations pourront donc être mises en valeur dans un écrin rénové et modernisé, après une grande campagne de « chantiers de collection » visant à traiter 10.000 œuvres et 60.000 pièces d’archéologie pour leur transfert dans des réserves spécialement mises en place pour accueillir les collections pendant la rénovation.

La crise a fait fondre les budgets culturels dévolus par les collectivités territoriales : comment répondre à cet état de fait ?
La Ville de Besançon a su anticiper ce mouvement en engageant des investissements importants au bon moment afin de faire émerger des projets structurants. Le prochain mandat nous permettra par conséquent de consacrer toute notre énergie à la diffusion, en maintenant globalement les budgets et les soutiens.
La culture est un des axes forts de notre prochain mandat car il est un élément essentiel du rayonnement de la capitale régionale et participe à son attractivité touristique. Nous n’oublions pas que la Culture au sens large « pèse » 7 fois plus lourd dans l’économie française que l’industrie automobile toute entière (Rapport KANCEL, ITTY, WEILL, et DURIEUX de l’Inspection Générale des Finances en décembre 2013 – http://www.youscribe.com/catalogue/tous/ressources-professionnelles/analyses-et-etudes-sectorielles/l-apport-de-la-culture-a-l-economie-en-france-synthese-2378054).
Notons également que les politiques culturelles (comme les politiques sportives) seront un axe majeur de la réforme des rythmes scolaires qui interviendra pour Besançon en septembre 2014 pour une première année d’expérimentation.

Comment la culture peut-elle encore constituer un levier de croissance ?

Un facteur d’excellence

  • Préservation des savoirs faires (atelier de moulage, …)
  • Accompagnement d’autres domaines, apport de valeur ajoutée (horlogerie, …)
  • Un facteur de rayonnement

  • Des expositions « hors les murs » contribuant au rayonnement des musées bisontins en France et à l’étranger
  • Des musées situés dans des cadres exceptionnels (de par leur histoire au Palais Granvelle, leur architecture au Musée des Beaux Arts, leur cadre classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO pour la Citadelle, …)
  • Un Institut Supérieur des Beaux Arts pleinement intégré dans nos politique de développement économique
  • Un facteur d’attractivité

  • Il s’agit d’équipements et de services à caractère métropolitains renforçant la place de la capitale régionale
  • C’est une contribution supplémentaire au bien-vivre local qui est si souvent reconnu par les médias nationaux qui vantent les exceptionnels trésors qui sont rassemblés à Besançon, dans les domaines artistiques mais pas seulement
  • Un facteur touristique

  • Besançon dispose de grands atouts : à la densité de l’offre culturelle se conjugue la richesse patrimoniale de la ville. La culture et le tourisme sont donc intimement liés dans une ville comme la nôtre qui, par exemple, accueille un Festival International de Musique et un concours de jeunes chefs d’orchestre qui attirent les Bisontins et les visiteurs régionaux et étrangers.

  • Un facteur d’innovation

  • La richesse des collections bisontines permettent de faire avancer les recherches et les techniques dans le monde des arts et dans leur histoire. Par exemple, Séramon et Ankhpakhered (deux momies égyptiennes des 20e et 26e dynasties entre -1080 et -525) ont bénéficié d’un scanner de haut niveau en partenariat avec le CHRU Jean Minjoz…
  • La très riche histoire locale permet de tisser de nombreux liens entre l’excellence déjà présente par le passé (exemple : la Leroy 01, montre la plus compliquée du monde est conservée au Musée du Temps de Besançon) et l’excellence toujours présente et très actuelle : deux laboratoires situés à Besançon, le département LPMO (Laboratoire de Physique et Métrologie des Oscillateurs) du LNE-FEMTO-ST (Franche-Comté Electronique, Mécanique, Thermique et Optique – Sciences et Technologies) et le LNE-OB (Observatoire de Besançon), sont associés au LNE pour les étalonnages et le raccordement dans le domaine du temps et des fréquences. Besançon est toujours l’une des références pour le contrôle du temps.
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