Liste Christophe Grudler (UDI, MoDem)

Quel bilan pour la culture dans votre ville ces six dernières années ?

La culture a été malmenée dans notre ville de Belfort ces six dernières années. Il y avait des idées intéressantes, mais la personnalité de l’adjoint à la culture – très contesté pour son mode de management – a tout mis à mal: unilateralisme fermant la porte à des projets non issus du pouvoir en place, absence de concertation, direction brutale du Service culturel de la ville de Belfort, avec éviction de tous ceux pouvant faire de l’ombre à l’adjoint, comme Catherine Bizern, déléguée générale du festival du cinéma Entrevues, remerciée du jour au lendemain, ou Richard Gorrieri, âme et directeur du FIMU (Festival international de musique universitaire), tout heureux de prendre rapidement sa retraite.

Quels axes de politique culturelle souhaitez-vous mener en cas de victoire aux Municipales ?

Cinq axes majeurs:

– la culture pour tous, en permettant à chacun d’avoir accès à la fois à de la culture d’excellence, et à de la culture populaire, jusqu’à maintenant bannie à Belfort (théâtre de boulevard, etc.)

– la confiance aux acteurs culturels et aux talents locaux (musiciens, peintres, sculpteurs, photographes…) dont la ville assurera la promotion notamment via son site internet

– le respect des racines de l’action culturelle belfortaine, en gardant l’âme des festivals de référence que sont le FIMU et le festival Entrevues, et en les faisant évoluer intelligemment

– l’utilisation des Scènes nationales (Granit et Centre chorégraphique) pour porter l’image de Belfort, à partir des leurs créations et initiatives

– la réflexion pour une réorganisation des musées de Belfort trop éclatés et peu fréquentés (Fondation Jardot, Tour 41, Tour 46, Château…), avec l’optimisation des expositions temporaires.

Quel serait alors le projet culturel emblématique de la mandature à venir ?

La valorisation du Lion de Belfort, chef d’Oeuvre de Bartholdi, dont l’attractivité a été divisée par deux par l’actuelle municipalité. Il doit redevenir un atout de Belfort, avec une réflexion sur sa symbolique, sur l’utilisation de cet animal dans l’art à travers le temps et le monde.

La crise a fait fondre les budgets culturels dévolus par les collectivités territoriales : comment répondre à cet état de fait ?

La culture fait partie de la qualité de vie dans la ville, et est un élément de son attractivité. La première réponse est de ne pas faire des coupes sombres dans le budget communal, et de miser sur les sources de financements complémentaires comme le mécénat, le sponsoring, ou les projets européens.

Comment la culture peut-elle encore constituer un levier de croissance ?

Il faut que la culture soit associée à l’événementiel, à la communication et à l’animation. Nous souhaitons organiser de grandes fêtes populaires qui seront autant d’occasions de découvrir la richesse culturelle belfortaine: bicentenaire du siège de Lecourbe en 2015, rencontre de tous les Belfort du monde en 2016, etc.

 

 

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