Brussels vibes : 7e édition de la Luxembourg Art Week

Pour sa septième édition, la Luxembourg Art Week met à l’honneur l’excentrique capitale belge voisine, scène artistique européenne en plein essor.

Avec une sélection de quelque quatre-vingt galeries locales et internationales d’envergure, dont la classieuse Danysz Gallery ou la renommée Bernard Jordan, la foire d’art contemporain du Grand-Duché – Lux Art Week pour les intimes – a fait un sacré bonhomme de chemin depuis sa création en 2015. Le noyau dur de la manifestation réunit 45 exposants dans la Main Section, sur les cimaises de laquelle paradent les dessins sublimes du très coté britannique David Hockney (Galerie Lelong & Co) ou les puissantes toiles chamaniques de Damien Deroubaix (Nosbaum Reding). Tous artistes déjà bien établis. La partie Take Off jette quant à elle un regard sur les forces vives de la production contemporaine. Avec parfois des propositions audacieuses, un brin provocatrices, comme celle de la strasbourgeoise Galerie Delphine Courtay, qui présente une sélection de pièces de l’éternellement jeune Jacques Villeglé ! Mais la grande nouveauté de cette septième édition, c’est la section [Focus], attachée à braquer les projecteurs sur une scène artistique européenne émergente, choisie pour la force et la vitalité de sa création.

La première à recevoir les honneurs ? La bouillonnante, hétéroclite et multiculturelle capitale belge, que d’aucuns n’hésitent plus à comparer au Berlin underground des années 1990. « Ville plutôt décontractée, cool et verte, sise en plein cœur de l’Europe, Bruxelles offre aux galeristes comme aux jeunes artistes en quête d’un atelier un luxe suprême : de Claude Cattelain, Combustion sur Scanner 3, 2021 © Barbara de Vuys, galerie Archiraar l’espace, à prix modérés ! », explique en effet Alexis Rastel, directeur d’Archiraar, l’une des sept galeries invitées pour ce [Focus], qui présente notamment les cosmiques combustions au scanner du plasticien Claude Cattelain. « On a aussi la chance d’avoir ici de vrais connaisseurs de l’art contemporain, des amateurs très engagés dans le soutien à la création, presque des mécènes », ajoute Félix Frachon, dont la galerie présente à Luxembourg le travail des indiens Prathap Modi ou B. Ajay Sharma. Il faut dire que la capitale de l’Union européenne peut se targuer de la présence de très nombreux collectionneurs privés, dont certains comptent parmi les plus courtisés du marché, tel le passionné d’art minimal Hubert Bonnet. En outre, la cité a pour elle un caractère très cosmopolite, creuset de multiples langues, cultures et nationalités. « C’est une ville complexe à appréhender, mais pour peu qu’on s’y attarde, on découvre une offre culturelle énorme, très avant-gardiste », note pour sa part Silvie Erzeel, qui tient la Nationale 8 Gallery avec son père Roger. « Et puis, ce n’est pas aussi guindé que Paris ou Londres. La scène bruxelloise est très décomplexée. Ici, les gens osent. Ça vibre ! »


Luxembourg Art Week
au Glacis Square (Luxembourg), du 12 au 14 novembre
luxembourgartweek.lu

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