Vent de fraîcheur

© Pascal Bastien

Pour sa 53e édition, le Festival de musique de Besançon Franche-Comté invite phalanges et solistes prestigieux pour un programme en forme de feu d’artifice qui culmine dans le célèbre Concours international de jeunes chefs d’orchestre.

Dans l’univers de la musique classique, Besançon rime depuis 1951 avec fougue, puisqu’y est organisé tous les deux ans dans le cadre du festival le Concours international de jeunes chefs d’orchestre. Il a déjà révélé des baguettes aussi importantes que Seiji Ozawa (1959), Jesús López Cobos (1968) ou Lionel Bringuier (2005). Qui succèdera au lauréat 2011, le japonais Yuki Kakiuchi ? Sur la ligne de départ, ils étaient près de 300 (entre 15 et 35 ans). Après de sévères présélections au fil de l’année, les postulants ne sont plus que vingt. Ils seront départagés par un jury présidé par Gerd Albrecht et devront montrer leur talent en dirigeant notamment les musiciens de l’Orchestre national de Lorraine de Jacques Mercier (lauréat en 1972) dans des répertoires variés : opéra, oratorio, pages symphoniques romantiques… Avec les trois derniers candidats encore en lice, la finale se déroulera au Théâtre (samedi 21 septembre) pour un concert où les sonorités de Brahms et Stravinsky voisineront avec une création mondiale de Misato Michizugi, compositrice nippone en résidence au Festival dont les œuvres mêlent tradition occidentale et respirations orientales.

Le Festival, lui, met les orchestres à l’honneur avec la présence de phalanges comme le Brussels Philharmonic pour un concert commenté par Gerd Albrecht du “tube” qu’est La Moldau de Smetana (dimanche 15 septembre au Théâtre) ou les Berliner Symphoniker qui se produiront avec le violoncelliste star Gautier Capuçon (jeudi 26, à la Maison du Peuple de Belfort) qui fera étinceler de mille feux le Concerto de Dvořák, dernière de ses “œuvres américaines” où se découvre la profonde nostalgie qui habite un créateur alors séparé de sa patrie tchèque depuis trois ans. La soirée inaugurale permettra d’entendre, en plein air (aux Prés-de-Vaux, au pied de la célèbre citadelle, vendredi 13 septembre), l’Orchestre philharmonique de Strasbourg et son directeur musical Marko Letonja (en photo) dans un programme débutant par l’Ouverture de Rienzi, opéra de jeunesse de Wagner. À côté des pages bien connues que sont les deux suites de Peer Gynt de Grieg et l’Ouverture de La Force du destin de Rossini, nous découvrirons une partition d’Aram Khatchatourian (1903-1978), dont les compositions sont puissamment irriguées par le folklore arménien. Sa suite d’orchestre tirée de la musique de scène de Mascarade oscille entre virtuosité, nostalgie et humour.

À Besançon et dans sa région, du 13 au 28 septembre
03 81 25 05 85 – www.festival-besancon.com

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