Le temps suspendu

Le temps suspendu

Photo de Arthur Péquin

Théâtre, danse, cirque, concert, performance, lecture… Thionville Court Toujours avec la 8e édition du festival de la forme brève. Entretien avec Jean Boillot, directeur du NEST et créateur de l’événement.

Pourquoi avoir créé Court Toujours ?

Avec l’équipe de la scène nationale de Poitiers où je travaillais, nous voulions créer un festival rassemblant différentes formes qui n’étaient jusque-là pas véritablement représentées, pas nommées. J’ai proposé la notion de “format court” : pour débuter il fallait recenser tout ce qui existait dans le spectacle vivant (numéro de cirque, cabaret, danse…). Nous nous sommes aperçus de la richesse du genre d’un coté et de sa faible diffusion de l’autre et avons lancé Court Toujours, premier festival de la forme brève.

Quels sont ses caractéristiques ?

La seule chose vraiment importante est la durée, de 1 à 45 minutes. Cela permet d’avoir une incroyable énergie : l’économie en terme de temps oblige les artistes à travailler sur la compression, le montage, le collage, les raccourcis… Les créations deviennent très expérimentales et pluridisciplinaires.

Qu’apporte cette forme ?

Elle permet d’aller plus facilement à l’essentiel. On ne peut pas être bavard, il faut faire des choix – souvent cruels pour les artistes – car aussitôt commencée, la création touche à sa fin. La singularité est que la durée ressentie est très différente de la durée réelle.

Cette année vous avez prévu 16 spectacles en trois jours, ce n’est pas trop ?

Non, parce que le festival est comme un jeu, il faut que le public soit dans le dynamisme du “toujours courir” comme l’indique le nom. Cette année, nous avons décidé de vendre des billets à l’unité. Le fil rouge sera la notion de “combat” et l’événement se concentrera sur le site du Théâtre en Bois avec une librairie, de la restauration, une buvette et des espaces de repos.

Votre création Ma Langue pèle traite des espérances du Ministère de la culture, de quoi s’agit-il ?

Il s’agit du combat de la décentralisation qui fête ses 70 ans en 2017. Un DJ remixera différents discours de Ministres de la culture sur ce sujet et une comédienne, équipée d’un casque, réagira aux sons envoyés lors d’une performance d’une vingtaine de minutes.

 

Photo de Arthur Péquin

 

 Au Théâtre en Bois (Thionville), du 22 au 24 septembre

nest-theatre.fr 

 

 

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