Holly motors

Dimitri Coste

Le moteur de Cécile Cassel, alias HollySiz ? L’envie d’expériences musicales et la colère. Entretien avec une jeune femme qui a les nerfs.

Durant cet entretien, je vais tenter de faire preuve « de rigueur, de mesure et de décence journalistiques »…
Avec plaisir ! Vous faites référence à ma réaction, suite une série d’articles où mes propos étaient totalement déformés : je me devais de remettre les choses à leur place ! Je pense que ces journalistes avaient déjà une idée de ce qu’ils voulaient raconter avant même de me rencontrer et m’ont fait dire ce qu’ils auraient voulu entendre…

Est-ce possible de devenir autre chose qu’artiste lorsqu’on évolue dans une famille comme la vôtre, avec un père et un frère comédien ?
Bien sûr : on ne parle jamais de ma mère qui ne travaille pas dans un domaine artistique, mais les relations publiques dans le sport… ou la culture, certes.

Que vous a appris votre père ?
La rigueur et le respect. Suivant son exemple, je me suis mise très tôt à la danse classique et c’est le meilleur enseignement qu’on puisse avoir. Il nécessite un travail quotidien, parfois ingrat et impose l’humilité. Je me vois comme un artisan qui essaye d’améliorer sa proposition jour après jour.

Votre second album, largement moins monolithique que My Name Is, explore les genres : electro orientale, latino pop, reggae, ballade acoustico-rap… Reflètet- il New York où il a été composé ?
Je suis allé à NY pour passer un ou deux mois, mais j’y ai posé mes valises, croisé plein de personnes et suis sortie de ma zone de confort de petite parisienne. J’ai écrit mon album làbas. Rather Than Talking est le fruit de cette période de retrait où j’ai beaucoup voyagé, notamment à La Havane me reconnectant avec la musique latine. De retour à Paris, nous avons fait le tri, en compagnie de Yodelice et Xavier Caux. Je voulais une production hiphop, mais avec beaucoup de “vraies” percussions, du piano, des voix… Je suis revenue à ce qui m’a marquée ado : la musique de Pharrell avec N.E.R.D ou Neptunes.

Chaque titre est voulu comme un portrait de femme…
Oui, mon album est une galerie de portraits, mais les hommes sont très présents également : c’est par eux que le drame arrive et c’est grâce à eux que l’avenir est possible.

Quelles femmes ont compté dans votre construction artistique ?
Janis Joplin : il y a eu un avant et après ma découverte de Pearl ! Ensuite, je reste fascinée par Tina Turner, Liza Minelli ou Madonna, des femmes de scène. J’ai récemment vu Annie Lennox en concert et c’était la plus jeune de toute la salle. Je veux bien vieillir, si c’est comme elle !


Rather Than Talking, Parlophone / Warner Music

À La BAM (Metz), jeudi 12 avril

Au Moulin de Brainans, samedi 28 avril

À La Laiterie (Strasbourg), vendredi 18 mai, dans le cadre de Fair : Le Tour

À La Vapeur (Dijon), samedi 19 mai

hollysiz.com

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