Der Himmel über Alsace

Image tirée de Das Lied in mir

Pour sa septième édition, Augenblick, le festival alsacien du cinéma en langue allemande fait la part belle à la jeune création germanophone. Coup d’œil sur une programmation éclectique.

Un tarif unique (4,50 €), seize cinémas participants dans le Haut- et le Bas-Rhin, six films inédits en compétition (un prix du jury et un prix des spectateurs), une rétrospective (intitulée Pass für Amerika qui, de Murnau à Wenders, présente les cinéastes allemands “montés” à Hollywood), un “hors compétition” d’une belle variété, près de 15 000 spectateurs sur tout le territoire l’année passée… Voilà un rapide résumé d’Augenblick. Directrice de l’association Alsace Cinémas, organisatrice du festival, Stéphanie Dalfeur explique qu’il s’agit d’une occasion unique « de percevoir la vitalité de la jeune création germanophone ». Quelques événements sont également programmés comme l’exceptionnelle projection, en clôture, de Welcome in Vienna (vendredi 25 novembre au cinéma La Coupole de Saint-Louis) d’Axel Corti en version numérique restaurée (et inédite depuis 1986) ou un ciné-concert avec Tonio Marinescu, RED et Philippe Tessier, sur le traumatique (pour les Français en général, et Patrick Battiston en particulier) match de 1982, à Séville (jeudi 10 novembre au cinéma Colisée de Colmar et le lendemain au cinéma Palace d’Altkirch). L’heure de la réconciliation footballistique a sonné… sur fond de musique !

Les films en compétition – tous inédits en France – sont pour leur grande majorité l’œuvre de réalisateurs trentenaires. Une belle occasion de découvrir que le cinéma de langue allemand ne se limite pas à Der Himmel über Berlin (Les Ailes du désir en VF), Good bye, Lenin ! ou La Vie des autres. Même s’il n’existe pas de réelle thématique, tous « posent une question fondamentale : comment s’intégrer dans la société dans laquelle on vit ? » Bien moins introspectif que le jeune cinéma français donc… Preuve avec Die Ausbildung (L’Apprentissage), une réflexion sur la place possible (ou pas) dans un monde du travail de plus en plus déshumanisé ou Das Lied in mir (La Chanson en moi) une variation sur l’adoption et la quête d’identité. Le film le plus attendu de la sélection ? Sans aucun doute Neukölln Unlimited, un documentaire qui obtint l’Ours de cristal, (section “Generation 14+”) à la Berlinale 2010. Dans le quartier le plus mélangé de Berlin, Agostino Imondi et Dietmar Ratsch s’attachent à suivre le quotidien d’une famille libanaise menacée d’expulsion. Entre hip-hop, problèmes scolaires et méandres administratifs, voilà une version pleine de punch, parfois puissamment décapante, du Multikulti à l’allemande.

Dans toute l’Alsace, du 8 au 25 novembre

www.festival-augenblick.fr

 

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