De la guerre

Photo extrait du film Men of Honor

Le festival de cinéma War on Screen milite pour la paix en projetant des lms zoomant sur la guerre, ses atrocités, ses conséquences.

L’événement est né d’une volonté politique : celle de créer une manifestation garante de la mémoire d’une région – la Marne – profondément marquée et blessée par les deux guerres mondiales. Il a vu le jour il y a six ans à Châlons-en-Champagne, s’est développé et a pris une belle ampleur depuis. L’an passé, il attira quelque 18 000 spectateurs venus apprécier des « représentations par la fiction, le documentaire ou le reportage des conflits d’hier, d’aujourd’hui et de demain, réels ou imaginaires », selon l’équipe de La Comète qui porte l’événement. Il ne s’agit pas de projeter des “ films de guerre” à proprement parler, avec stratégies militaires et scènes de bataille, mais des œuvres cinématographiques se concentrant « sur des aspects moins factuels, plus profondément psychologiques et humains ». Au programme, des focus (notamment sur le conflit Corée du Nord / Corée du Sud), des rétrospectives, master-classes, ateliers et avant-premières. Surtout, War on Screen propose deux compétitions internationales de longs et de courts-métrages. Le président du jury ? Bertrand Blier. Les films en compète ? Ils nous plongent en pleine Guerre froide avec Cold War du réalisateur polonais Paweł Pawlikowski, contant une histoire d’amour impossible entre deux artistes. Ils imaginent des scénarios catastrophes comme I’m back de l’italien Luca Miniero où Mussolini réapparait dans la Rome actuelle et rêve d’une nouvelle accession au pouvoir. Ils s’enfoncent dans le Cambodge des Khmers rouges (le film d’animation Funan de Denis Do) ou s’immiscent entre un couple israëlo-paléstinien à Jérusalem (The Reports on Sarah And Saleem de Muayad Alayan). Même si la guerre est en simple toile de fond, il nous semble toujours entendre tonner les canons.

 


À La Comète (Châlons-en- Champagne ), du 2 au 7 octobre
waronscreen.com

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