Cour d’honneur

Vincent II de Gonzague, 1604-1615, The Morley collection © National Trust Images / Rob Matheson

Dans l’exposition Rubens, portraits princiers, Dominique Jacquot fait découvrir une facette méconnue de l’art du peintre.

Pierre Paul Rubens (1577-1640) est le « jardin secret » de Dominique Jacquot : « C’est en découvrant ses tableaux, à seize ans, qu’est née ma vocation », explique le Conservateur du Musée des Beaux-arts de Strasbourg. Il n’est donc guère étonnant qu’il signe une fascinante exposition, la première du genre, dédiée à un aspect peu connu de son art, rassemblant une soixantaine de portraits officiels. Peintre de cour et diplomate, Rubens représente tous les grands du monde d’alors qui forment une grande famille européenne unie par les liens du sang. Autour de la figure pivot de Marie de Médicis, se retrouvent Philippe IV d’Espagne, Anne d’Autriche, Louis XIII… L’artiste réalise des œuvres très codifiées, pleines de magnificence et de décorum, où le modèle est idéalisé comme le veut le commanditaire, « mais y apporte un souffle, une vie, donnant chair et sang à un art officiel » traversé de touches chaudes, presque vénitiennes, qui rappellent Titien. Loin d’être figées – comme ceux de Vouet – ces représentations irradient de sève, justifiant le surnom de leur auteur : peintre des princes et prince des peintres.

 Au Musée du Luxembourg (Paris), jusqu’au 14 janvier 2018

museeduluxembourg.fr 

 

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