Comment certains vivent

Dominique A s’interroge, se remet en question et perd son sang froid dans un thriller dont il est le héros. Mais qui veut la peau de l’auteur du Twenty-two bar ?

Devinez, devinez, qui je suis ! Avec Le Chanteur sans nom, Olivier Balez et Arnaud Le Gouëfflec consacrèrent une bande dessinée à Roland Avellis, un proche de Piaf qui, bien avant Daft Punk, se produisait masqué, dans les années 1930. Le dessinateur et le scénariste s’attaquent aujourd’hui à un autre artiste de “variété française”, planqué derrière un grand A qui veut dire Ané, le mettant en scène dans une fiction. « Comme si la vie n’était pas assez compliquée », s’insurge Dominique A dans la préface.

Tutti va bene dans le meilleur des mondes… jusqu’au jour où, rançon du succès, l’auteur d’Il ne faut pas souhaiter le mort des gens remarque un fan hardcore / sosie parfait d’Ané hurlant au premier rang de ses concerts. Mais le pire est à venir : la lettre anonyme d’un individu qui veut sa peau. Qui ? Pourquoi ?

Pour endurer pareille épreuve, il faut avoir le courage des oiseaux… ou un pote de toujours nommé Katerine, plus célèbre, plus exubérant, comme en vrai. Une BD only for groupies ? Un magnifique album, pictural et cinématographique (le clin d’œil à Psychose). Un récit haletant et musical. Une vertigineuse plongée dans la folie des hommes.

J’aurai ta peau Dominique A, édité par Glénat (16 €)

www.glenatbd.com

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